Si vous redoutez un accouchement prématuré, demandez conseil à votre gynécologue et n’hésitez pas à modifier vos projets. Si c’est possible, apprêtez-vous à accoucher dans un hôpital qui a un centre pour prématurés. Si ce n’est pas possible, assurez-vous que la maternité dans laquelle vous allez accoucher est suffisamment équipée pour prendre en charge les premiers soins (par exemple, qu’elle possède bien un incubateur – une couveuse).
Le médecin décidera si le bébé peut rester à la maternité ou s’il doit être transporté dans un centre pour prématurés où des soins particuliers et intensifs lui seront administrés.
Dans ce centre, vous vous engagerez à venir voir votre bébé régulièrement, à le toucher et à lui parler afin que le lien ne soit pas rompu. Il faut vraiment garder le contact, cela vous aidera énormément, vous et votre enfant.
N’oubliez pas qu’il a besoin de vous, vous êtes sa "nourriture", son "oxygène", sa source de vie.
Que peut-on faire pour éviter un accouchement prématuré ?
Le souci majeur des médecins est de prévenir l’accouchement prématuré car il est responsable de la moitié des morts qui surviennent pendant l’accouchement ou dans les jours qui suivent.
Le meilleur traitement pour prévenir un accouchement prématuré est de poursuivre la grossesse le plus près du terme possible car le meilleur incubateur, c’est vous !
Grâce à une meilleure surveillance de la grossesse, le pourcentage des prématurés a considérablement chuté.
Dans certains cas, une intervention chirurgicale (correction d’une malformation utérine) peut prévenir l’accouchement prématuré. Par exemple, lorsque le col est béant, on le corrige par un cerclage du col.
Cette opération est pratiquée entre deux mois et demi et trois mois ; elle consiste à fermer l’ouverture du col. On fait passer un fil solide, comme pour fermer une bourse. Le cerclage est fait sous anesthésie générale et nécessite une hospitalisation de quelques jours. Après cela, il faut prendre des précautions jusqu’à la fin de la grossesse. Quelques jours avant le terme, le gynécologue retire le fil.
Ceci dit, n’oubliez pas qu’un grand nombre d’accouchements prématurés ne sont pas prévisibles à l’heure actuelle. Donc, si cela doit vous arriver et que vous avez fait ce qui était raisonnable pour l’éviter, ne vous culpabilisez surtout pas. Ce n’est pas de votre faute !
Si vous voulez en savoir plus, lisez "Une si longue histoire" de Françoise Loux, ou le récit d’une lutte qu’ont mené une mère et une équipe médicale pour faire vivre un bébé de 6 mois pesant 950 grammes.