L’épisiotomie fait frissonner de nombreuses futures mamans. Mais de quoi s’agit-il réellement et pourquoi est-elle pratiquée lors de l’accouchement ? Voici quelques réponses à vos interrogations.
Une épisiotomie c’est quoi ?
L’épisiotomie consiste à réaliser une petite incision (2,5-5cm) de la paroi vaginale et du périnée. Elle a pour objectif de faciliter l’expulsion du bébé lors d’un accouchement par voie basse et d’éviter d’éventuelles déchirures. Elle a longtemps été pratiquée de manière systématique lors d’un premier accouchement mais commence aujourd’hui à alimenter les débats. Il semblerait en effet, selon certains chercheurs, que cette pratique n’apporterait aucun bénéfice et accentuerait le risque de complications.
Comment la pratique-t-on ?
Lorsque la tête du bébé commence à apparaitre, l’équipe médicale administre un anesthétique local à la future maman (si elle n’est pas déjà sous péridurale). Lors d’une contraction ou d’une poussée, le gynécologue pratique ensuite une incision à l’aide de ciseaux sur le plancher pelvien au niveau du vagin. Cette incision peut être médiane, c’est-à-dire verticale ou médio-latérale, sur le côté. Il s’agit donc d’une intervention chirurgicale indolore qui nécessitera tout de même quelques points de suture.
Après l’accouchement
Une épisiotomie cicatrise généralement assez rapidement grâce à nos sympathiques hormones. Sans infection ou complications, il faut en général de trois à quatre semaines pour que la cicatrisation soit complète. Néanmoins il n’est pas rare que la cicatrice reste douloureuse ou sensible durant quelques mois après l’accouchement.
Pour soigner cette cicatrice, une bonne hygiène et l’application de soins locaux seront nécessaires
Un ressenti mitigé
Le réel débat sur ces incisions réside cependant dans les conséquences à long terme qu’elles peuvent engendrer. Cet acte banalisé pourrait en effet avoir quelques fâcheuses conséquences. Certaines femmes ressentent cet acte comme un traumatisme qui influe sur leurs relations intimes. En effet, il semblerait que l’épisiotomie augmente le risque de dyspareunie durant les rapports sexuels mais également le risque d’incontinence urinaire et fécale. Il augmenterait aussi le risque d’infections et causerait des saignements plus importants dans de nombreux cas.
Ces conséquences importantes lors d’un tel tournant de la vie d’une femme sont à prendre au sérieux. Ces petits soucis peuvent influer sur la santé psychologique et sur l’estime de soi causant une réelle souffrance intérieure. C’est pourquoi il est important que vous en discutiez avec votre sage-femme ou avec le corps médical qui vous prendra en charge lorsque vous allez accoucher. Ils pourront ainsi vous expliquer plus en détail les étapes de cette procédure et ses risques.
Néanmoins, si vous ne souhaitez pas que votre accoucheur performe l’incision de manière systématique, prenez le temps de l’en informer.
