L'insémination artificielle
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- Publié le 13-11-18
- Catégorie : La conception
- Tags : invitro , conception
Certains couples éprouvent des difficultés à concevoir un enfant naturellement suite à des soucis fonctionnels. Pour ces personnes une insémination artificielle peut-être envisagée. Mais de quoi s’agit-il ?
Une insémination artificielle : c’est quoi ?
L’insémination artificielle est une technique de procréation médicalement assistée (PMA). Elle fait partie des différents procédés médicaux consistant à manipuler les ovules et spermatozoïdes dans le but d’aboutir à une fécondation. Elle permet donc aux couples ayant des difficultés à concevoir d’accroitre leurs chances d’engendrer un enfant.
En temps normal, cette fécondation de l’ovocyte par les spermatozoïdes se produit naturellement au niveau des trompes. Mais il peut arriver que cette rencontre soit compromise par divers facteurs (impuissance, mauvaise qualité de sperme, problèmes ovulatoires…). C’est alors que l’insémination artificielle peut être envisagée.
L’insémination artificielle consiste à déposer des spermatozoïdes directement dans l’utérus à l’aide d’un cathéter (tube souple). Il peut s’agir des spermatozoïdes du partenaire (Insémination artificielle intraconjugale) ou bien ceux d’un donneur (Insémination artificielle avec don de sperme).
Comment se déroule une insémination ?
Bien souvent le processus d’insémination débute avec la stimulation des ovaires. Si cette étape n’est pas obligatoire, elle permet néanmoins d’obtenir une ovulation de qualité et davantage de follicules qu’un cycle normal. La future mère suit donc un traitement hormonal qui sera toutefois surveillé de près par l’équipe médicale afin d’éviter toute hyperstimulation ovarienne. Le moment venu, une ovulation sera alors déclenchée grâce à l’injection d’une autre hormone.
Environ 32 heures après ce déclenchement, le sperme du partenaire sera recueilli dans un laboratoire spécialisé. Il sera ensuite préparé par des biologistes dans le but de sélectionner les spermatozoïdes les plus mobiles et sera ensuite placé dans une seringue.
Lors de cette même journée, l’insémination sera pratiquée. La canule sera donc insérée dans les voies génitales féminines et le sperme sera injecté dans l’utérus. Ce processus est indolore et ne nécessite aucune anesthésie ou hospitalisation.
La femme devra ensuite rester allongée en position gynécologique durant 10 à 30 min avant de pouvoir retourner à ses activités habituelles. Ce n’est que 15 à 18 jours plus tard, suite à la réalisation d’un test de grossesse qu’il sera possible de vérifier si l’insémination a porté ses fruits.
Quelles sont les chances de réussite ?
Le taux de réussite d’une insémination se situe entre 10 et 15% par cycle de traitement. Au bout de 6 tentatives, le succès est généralement au rendez-vous pour 50% des couples. Néanmoins les chances de tomber enceinte diminuent avec l’âge. En effet, après 42 ans ce taux chute à 5%
Les effets secondaires
Il existe un risque de grossesse multiple lié à la stimulation ovarienne (10%). Néanmoins, lorsque ce risque est détecté, des attitudes préventives peuvent être envisagées. C’est le cas de la réduction folliculaire qui consiste, grâce à une fine aiguille introduite par voie vaginale, à vider les follicules superflus en vue de diminuer le nombre d’oeufs fécondables.
Quelle différence avec une fécondation in vitro ?
Contrairement à l’insémination artificielle, la fécondation in vitro se réalise en dehors de l’utérus. L’ovule est alors prélevé et placé dans une éprouvette où une fécondation sera réalisée grâce à l’implantation directe d’un spermatozoide dans l’ovocyte.