Alors que la plupart des bambins prononcent leurs premiers mots entre 10 et 16 mois, d’autres semblent éprouver plus de difficultés à faire entendre leur voix. A partir de quel âge faut-il s’inquiéter qu’un enfant ne parle pas ? Découvrez !
Pourquoi mon enfant ne parle pas ?
Tous les enfants n’évoluent pas au même rythme. Certains marchent bien avant de pouvoir parler alors que d’autres parlent avant de marcher ! Cela ne signifie pas qu’ils possèdent moins d’habileté que les autres bambins !
De plus, la parole ne semble pas indispensable à tous les nourrissons, certains estiment se faire suffisamment bien comprendre avec de simples gestes et ne perçoivent donc pas l’intérêt de parler. C’est d’ailleurs bien souvent le cas des bambins ayant des frères et sœurs plus âgés.
En réalité, de nombreux facteurs peuvent influencer la communication verbale de votre enfant. Il peut s’agir de son environnement familial ou encore de troubles physiologiques. On peut globalement distinguer trois grandes causes d’une absence de parole :
- Environnemental ou familial : environnement peu sécurisant, cadet d’une fratrie qui communique à sa place, troubles de l’attachement …
- Physiologique ou anatomique : Surdité, malformation buccale ...
- Neurologique : Les affections neurologiques comme l’épilepsie ou l’autisme peuvent entrainer des troubles du langage
Les étapes du langage
Bien que chaque enfant soit différent on peut toutefois établir une chronologie du langage. On estime donc qu’à ces âges, la majorité des bambins possèdent certaines capacités langagières.
6 mois : Le nourrisson commence à babiller
1 an : Prononciation des premiers mots
2 ans : Le bambin possède un vocabulaire d’une cinquantaine de mots et en apprend chaque jour un nouveau
3 ans : L’enfant commence à prononcer des phrases simples et comprend ce qu’on lui dit
Vers quel âge faut-il s’inquiéter ?
De manière générale, il faut s’inquiéter lorsqu’un enfant ne prononce aucun mot à l’âge de deux ans, aucune phrase à l’âge de trois ans ou qu’il ne semble pas bien comprendre les consignes qu’on lui donne. A ce stade, il est important de déterminer s’il s’agit d’un simple retard ou d’un véritable trouble en discutant avec un professionnel de la santé.
Il faut, par ailleurs faire attention à certains signaux qui pourraient indiquer un degré d’autisme. Un enfant de deux ans qui ne s’intéresse pas aux personnes qui l’entourent, qui se contente de répéter ce que vous dites ou ne cherche pas à communiquer (gestes, sons) pourrait éprouver des difficultés relationnelles liées à l’autisme. Prenez le temps de vous informer sur les premiers signes d’autisme chez le nourrisson.
Comment le stimuler ?
Pour parler, il est nécessaire d’en ressentir le besoin. Si vous devancez tous les besoins de votre enfant, il n’éprouvera aucun intérêt à prononcer des mots pour se faire comprendre. Offrez-lui la possibilité de s’exprimer en lui laissant le temps de demander ce qu’il désire !
Au quotidien, expliquez ce que vous faites en utilisant un vocabulaire approprié et en pointant chaque objet que vous utilisez. Laissez-lui le temps d’assimiler vos phrases en marquant des pauses ou en répétant vos mots. Dès que possible, intégrez votre enfant dans la conversation en lui posant des questions simples et en lui laissant la possibilité de répondre. Pour cela, captez son attention en vous plaçant à sa hauteur et en établissant un contact visuel. Il comprendra que vous attendez une réponse de sa part et pourra ainsi être encouragé à parler.
De temps à autres, pensez à mettre votre bambin en contact avec d’autres enfants de son âge. En observant ses petits copains parler, il pourrait avoir envie de les imiter pour mieux s’intégrer.
Profitez des moments de lecture pour lui poser des questions sur les images qu’il perçoit. Pointez par exemple une illustration du doigt en lui demandant « regarde, ici c’est quoi ?» et attendez sa réponse durant quelques secondes. Si rien ne vient, soufflez-lui la solution « c’est une vache ».
Qui consulter ?
Si vous pensez que votre bambin est en retard pour son âge, n’hésitez pas à consulter un professionnel. Parlez-en d’abord à votre pédiatre et prenez éventuellement rendez-vous chez un orthophoniste. Si un doute subsiste concernant la bonne audition de votre enfant, une consultation chez l’Orl pour un test auditif pourra s’avérer nécessaire.
Dans le cas d’une suspicion d’autisme, préférez une visite chez un psychologue. Il sera en mesure d’effectuer une évaluation-diagnostique quoi déterminera si un suivi s’avère indispensable.
